Lundi 7 novembre 2011

Merkwürdig ! Unglaublich ! J'ai cueilli hier au soir, sous une petite pluie, une ultime tomate; le temps est si doux qu'elle a mûri au faible soleil et je regarde ce dernier fruit de novembre (dernier fruit, non, puisqu'il y a encore quelques figues sur l'un des figuiers…) comme une sorte de miraculé; j'ai apporté la tomate dans la cuisine, l'ai posée sur la table et l'ai ce soir aspergée d'huile et de sel, selon mon habitude : certes, j'en ai goûté de meilleures; mais elle était mûre, avec le goût amer des choses bonnes encore, mais en train de mourir - ou plutôt de dis-paraître… Tout le jardin s'endort, sans bruit et sans drame, attendant placidement la résurrection du premier Printemps… Pourquoi serions-nous tristes ?

 Ce qui est beaucoup moins merveilleux, c'est le matricule Sarkozy, encore capable de faire passer "son G20" de Cannes pour une victoire personnelle de haut vol, alors qu'il a fait plouf -je crois même que nous avons beaucoup cédé -M-FG. résumant tout à l'heure, lors d'un de ses longs téléphonages que je ne puis suivre, tant ils sont riches, qu'en prenant des notes: "Cannes, c'est Münich" - et il semble bien que nous ayons tout cédé à l'Allemagne, une fois encore. En tous les cas, rien n'est réglé, ni même abordé des vastes problèmes de l'Humanité; les déséquilibres économiques (le libre échange généralisé est devenu dément), financiers (le rôle que jouent les banques dans la détermination des politiques rend les Etats et donc la planète infiniment fragiles), politiques (la facilité avec laquelle la Chine achète à tour de bras des terres en Afrique, mais aussi en Europe pose d'assez sérieuses questions - car ce sont des faits de guerre), démographiques (cette planète, qui aurait atteint cette nuit son septième milliard d'habitants est décidément beaucoup trop peuplée), etc. Sans parler de ce que révèle du logiciel mondialiste, l'actuelle situation de l'Europunie et de la France… En somme, tout, de cet épisode devrait plonger sous la table ce triste sire et sa bandouille. Mais ses échecs multiformes sont recouverts par une espèce de conférence de presse commune que M. Obama lui accorde de bonne grâce - qui ne sert absolument à rien, mais qui, dûment mise en scène, va sans doute impressionner d'innombrables gogos. Du moins aura-t-on montré que la France est dans la norme, et que M. Obama soutient M. Sarkozy, comme jadis l'avait fait ostensiblement M. Bush : bref que le candidat permanent de l'Empire est confirmé dans ses fonctions.

(Et cette façon de courir d'un sommet à un autre, de ne plus paraître qu'un jour accompagné de Merkel, un autre d'Obama, ou plutôt l'accompagnant, cette façon de donner à penser et de penser sans doute que des enchaînements de réunions au sommet suffisent à gouverner la France… tout de ce personnage est décidément odieux…)