Jeudi 20 octobre 2011

Paris. Tout court si vite à Paris que je n'ai pas le temps d'y tenir convenablement ce pauvre journal…

Hier, trois émissions sur Radio Courtoisie, dont deux enregistrées dans l'après-midi, sous la forme nouvelle d'un "club de la presse" qui sera mensuel : nous commenterons à plusieurs voix, certes amies ("Eléments", "Le Figaro Magazine", "Valeurs Actuelles", "Minute", "Monde et Vie", Le "Spectacle du Monde"…), l'actualité du mois écoulé. Le début est bon (mais je me suis un peu trop laissé faire en donnant une grande part de notre conversation à l'évènement culturel du jour, la sortie sur les écrans d'un film américain sur Tintin -"Le Secret de la Licorne" : est-ce bien à nous de participer à cette récupération d'un de nos plus frais mythes nationaux par Hollywood ? C'est au point que Spielberg débaptise les rues à connotation trop française pour leur donner un nom américain -"Rockefeller street" etc. J'aurais dû mettre le holà…

Lors du direct du soir, on m'interroge beaucoup sur de malheureux propos qu'aurait tenus Nicolas Dupont-Aignan sur mon compte, hier, lors d'une émission sur Canal+, tentant à tout prix de se démarquer de ma terrible personne. C'est gai ! Non, nous n'avons pas écrit un livre ensemble, nous avons "polémiqué" -mais sur quoi, j'aimerais qu'il le dise, notre correspondance ne montrant aucun point de désaccord. Non, il ne m'invite pas à ses Congrès -mais c'est pourtant ce qu'il a fait lors du dernier congrès de DLR, il y a moins d'un an…Non, nous n'avons pas les mêmes conceptions des choses (ah bon ?), et n'avons pas mené de combats en commun -le RIF fut pourtant son allié en Ile-de-France lors des élections régionales de 2010, et notre mobilisation ne fut sans doute pas étrangère au score qu'il y obtint, soit 4,3%, étiage qu'il n'avait jamais atteint…

On me demande de lui répondre, ce que je me garde bien de faire, sûr qu'il rejoindra tôt ou tard le rassemblement national. Il suffit d'attendre -attendre par exemple qu'il tire la conclusion de l'étonnant décalage entre la progression de son taux de notoriété (il est invité un peu partout ces temps-ci, nul ne se demande plus pourquoi…) et la stagnation des intentions de vote en sa faveur -au mieux 1%. Certes, il y aurait de quoi se froisser en constatant que, plus on est connu, et moins l'on vous suit : mais je crois que cette passagère blessure d'amour propre sera vite soignée quand il comprendra le rôle important qui sera le sien dès qu'il aura, selon une modalité ou une autre, opéré la jonction avec Marine…