Mon cher Hureaux,
Il faut me pardonner, je suis tout à fait incapable de te vouvoyer comme tu m'y incites pour le temps de cette correspondance que tu dis publique (rassures-toi, elle ne l'est pas tant que çà !), imaginant mal me départir du tutoiement que nous entretenons depuis une bonne quinzaine d'années en toutes circonstances et en tous lieux, que ce soit au cabinet de Philippe Séguin lorsque tu y fis un passage, ou bien lors des réunions des innombrables cénacles parisiens où nous nous retrouvons depuis lors, ou encore dans le Lot (et même chez ma mère, lorsque tu vins déjeuner dans sa maison de Marcillac, il y a 14 ans de cela ! ), comme à Bordeaux et ailleurs, cela en l'absence de tout conflit personnel entre nous, et alors même que la situation devrait nous inciter à serrer nos coudes.
Quand je mesure l'océan des adversités dans lequel notre peuple est plongé en ces années pré-dramatiques, je me demande pourquoi nous marquerions d'ostensibles distances entre nous, que nous soyons pour l'heure sur le bord de la crête ou dans le fond des tranchées, alors que nous ne faisons que diverger sur notre choix à l'occasion des prochaines présidentielles -sans avoir pour autant de divergences d'analyse majeures. Faut-il entretenir ou recréer sans fin le vieux démon des divisions ? Non ! Non ! Non !
Pour tout dire, ta réponse ne me convainc pas tout à fait que j'ai tort -non sans toutefois me faire comprendre ta raison. Certes, je suis bien conscient de la très bonne connaissance du terrain qui est la tienne, et de ta capacité à mener des campagnes électorales, ce que je t'ai vu faire à Cahors, ville où il est remarquable que tu aies obtenu, quasiment seul, 18% des voix, sans jamais renier la moindre de tes convictions; mais c'est justement cette expérience, en effet bien trop rare dans nos cercles (moi-même, comme tu le soulignes, n'ai jamais mené de campagne solitaire "sur le terrain"), que je me désespère de voir inemployée dans les circonstances d'aujourd'hui, et alors même que s'ébauche un rassemblement souverainiste -aux côtés du Front National mais précisément distingué de ce parti. Est-ce le moment de "passer le tour" comme tu les suggères et de nous cantonner à nos claviers et à nos appareils téléphoniques, c'est-à-dire à faire campagne entre nous -pire, en s'apostrophant les uns les autres ? Combien plus grand serait ton rôle si tu te plaçais à l'avant garde de la force politique que nous constituons peu à peu, et combien précieuse serait justement, outre ta plume, ton expérience politique…
Je t'en prie, cher Roland, ne loupe pas le coche; ne mésestimes pas la mission que nous pourrions remplir, que nous nous disions gaullistes ou souverainistes, dans l'actuelle redistribution des cartes, ou plutôt de la carte politique, et dans cette situation nouvelle que nous devons en bonne part à la percée dans "l'opinion" de Marine le Pen - laquelle est tout à fait favorable à cette redistribution d'ailleurs, et nous y voit jouer un grand rôle. Tu verras que, loin d'être celui de Mercure-trop-près-du-soleil, comme tu dis (c'est sous-estimer de beaucoup, non pas seulement ma personne, mais ce que nous représentons ! ) notre parole sera au contraire à la pointe du rassemblement populaire qui s'ébauche sur l'essentiel, la souveraineté nationale et populaire -rassemblement qui, dans les circonstances à venir, ne peut pas ne pas s'ébaucher tôt ou tard, et dont nous serons le levain. Comme j'aimerais que tu fasses plus que le "voir", justement et que tu en sois l'un des acteurs !
Ton ami et mon ami Alain Bournazel souhaite que tu nous rejoignes samedi prochain 26 novembre à midi à la Convention du RIF; j'ai hâte de t'y retrouver et d'échanger cette fois de vive voix -tu verras d'ailleurs que, en fait de voix, je n'ai pas perdu la mienne et qu'elle sera, pour toi et pour beaucoup d'autres, tout à fait audible. Notre route, je crois, est aujourd'hui très claire. Bien fraternellement,
PMC
(blog de Roland Hureaux: http://roland.hureaux.over-blog.com/)
Il faut me pardonner, je suis tout à fait incapable de te vouvoyer comme tu m'y incites pour le temps de cette correspondance que tu dis publique (rassures-toi, elle ne l'est pas tant que çà !), imaginant mal me départir du tutoiement que nous entretenons depuis une bonne quinzaine d'années en toutes circonstances et en tous lieux, que ce soit au cabinet de Philippe Séguin lorsque tu y fis un passage, ou bien lors des réunions des innombrables cénacles parisiens où nous nous retrouvons depuis lors, ou encore dans le Lot (et même chez ma mère, lorsque tu vins déjeuner dans sa maison de Marcillac, il y a 14 ans de cela ! ), comme à Bordeaux et ailleurs, cela en l'absence de tout conflit personnel entre nous, et alors même que la situation devrait nous inciter à serrer nos coudes.
Quand je mesure l'océan des adversités dans lequel notre peuple est plongé en ces années pré-dramatiques, je me demande pourquoi nous marquerions d'ostensibles distances entre nous, que nous soyons pour l'heure sur le bord de la crête ou dans le fond des tranchées, alors que nous ne faisons que diverger sur notre choix à l'occasion des prochaines présidentielles -sans avoir pour autant de divergences d'analyse majeures. Faut-il entretenir ou recréer sans fin le vieux démon des divisions ? Non ! Non ! Non !
Pour tout dire, ta réponse ne me convainc pas tout à fait que j'ai tort -non sans toutefois me faire comprendre ta raison. Certes, je suis bien conscient de la très bonne connaissance du terrain qui est la tienne, et de ta capacité à mener des campagnes électorales, ce que je t'ai vu faire à Cahors, ville où il est remarquable que tu aies obtenu, quasiment seul, 18% des voix, sans jamais renier la moindre de tes convictions; mais c'est justement cette expérience, en effet bien trop rare dans nos cercles (moi-même, comme tu le soulignes, n'ai jamais mené de campagne solitaire "sur le terrain"), que je me désespère de voir inemployée dans les circonstances d'aujourd'hui, et alors même que s'ébauche un rassemblement souverainiste -aux côtés du Front National mais précisément distingué de ce parti. Est-ce le moment de "passer le tour" comme tu les suggères et de nous cantonner à nos claviers et à nos appareils téléphoniques, c'est-à-dire à faire campagne entre nous -pire, en s'apostrophant les uns les autres ? Combien plus grand serait ton rôle si tu te plaçais à l'avant garde de la force politique que nous constituons peu à peu, et combien précieuse serait justement, outre ta plume, ton expérience politique…
Je t'en prie, cher Roland, ne loupe pas le coche; ne mésestimes pas la mission que nous pourrions remplir, que nous nous disions gaullistes ou souverainistes, dans l'actuelle redistribution des cartes, ou plutôt de la carte politique, et dans cette situation nouvelle que nous devons en bonne part à la percée dans "l'opinion" de Marine le Pen - laquelle est tout à fait favorable à cette redistribution d'ailleurs, et nous y voit jouer un grand rôle. Tu verras que, loin d'être celui de Mercure-trop-près-du-soleil, comme tu dis (c'est sous-estimer de beaucoup, non pas seulement ma personne, mais ce que nous représentons ! ) notre parole sera au contraire à la pointe du rassemblement populaire qui s'ébauche sur l'essentiel, la souveraineté nationale et populaire -rassemblement qui, dans les circonstances à venir, ne peut pas ne pas s'ébaucher tôt ou tard, et dont nous serons le levain. Comme j'aimerais que tu fasses plus que le "voir", justement et que tu en sois l'un des acteurs !
Ton ami et mon ami Alain Bournazel souhaite que tu nous rejoignes samedi prochain 26 novembre à midi à la Convention du RIF; j'ai hâte de t'y retrouver et d'échanger cette fois de vive voix -tu verras d'ailleurs que, en fait de voix, je n'ai pas perdu la mienne et qu'elle sera, pour toi et pour beaucoup d'autres, tout à fait audible. Notre route, je crois, est aujourd'hui très claire. Bien fraternellement,
PMC
(blog de Roland Hureaux: http://roland.hureaux.over-blog.com/)