Avant hier au soir, E. nous a rejoints, ce fut une douce fin de semaine. Nous revenons de Chalais, qui est décidemment un bourg de grand attrait. J'y attrape une fin de messe assez réconfortante : beaucoup de monde, du beau et du moins, du jeune et du moins.. Comme, décidemment, cette région est vivante, tout en restant elle-même, dans son jus : une sorte de France intacte et tranquille…
Hier dans l'étonnante voiture d'A. (elle est de 1947, roule toujours vaillamment, et ne passe pas inaperçue), nous nous sommes promenés sous le soleil du côté de Blanzac, de Moutiers sur Boème, et sommes au retour passé par le village de Juignac, près d'un couvent dont j'oublie le nom, où les soeurs réparent si bien les livres; lors d'une halte sur la petite place de Juignac qui domine Montmoreau, nous avons tous les trois contemplé en silence la vallée, les arbres roux, les pierres de vieilles maisons bien tenues, et même, un peu en contrebas, une partie de pétanque… Le soir, nous avons suivi avec enthousiasme la Traviata sur Mezzo -et sur l'un de ces nouveaux grands écrans où les couleurs resplendissaient. S'ensuivit un médianoche magnifique, que j'eus le tort de couper en voulant aller me coucher. En réalité, l'essentiel de mon esprit est accaparé par une lettre à Marine le Pen que je viens de commencer à écrire, et dans laquelle je récapitule tout. Donner toutes ses forces, éclairer tous les tenants et les aboutissants, aller franc jeu, sans peur et sans reproches… Je veux, dans cette délicate alliance, n'avoir jamais aucun reproche à faire à moi-même.
Hier dans l'étonnante voiture d'A. (elle est de 1947, roule toujours vaillamment, et ne passe pas inaperçue), nous nous sommes promenés sous le soleil du côté de Blanzac, de Moutiers sur Boème, et sommes au retour passé par le village de Juignac, près d'un couvent dont j'oublie le nom, où les soeurs réparent si bien les livres; lors d'une halte sur la petite place de Juignac qui domine Montmoreau, nous avons tous les trois contemplé en silence la vallée, les arbres roux, les pierres de vieilles maisons bien tenues, et même, un peu en contrebas, une partie de pétanque… Le soir, nous avons suivi avec enthousiasme la Traviata sur Mezzo -et sur l'un de ces nouveaux grands écrans où les couleurs resplendissaient. S'ensuivit un médianoche magnifique, que j'eus le tort de couper en voulant aller me coucher. En réalité, l'essentiel de mon esprit est accaparé par une lettre à Marine le Pen que je viens de commencer à écrire, et dans laquelle je récapitule tout. Donner toutes ses forces, éclairer tous les tenants et les aboutissants, aller franc jeu, sans peur et sans reproches… Je veux, dans cette délicate alliance, n'avoir jamais aucun reproche à faire à moi-même.